Abderrahmane Benkhalfa à propos de l’argent circulant dans l’informel « Sans ces ressources, nous serons vulnérables en 2016 »

Dans le cas où l’argent qui circule dans la sphère informelle n’est pas intégré dans le circuit bancaire, l’Algérie sera exposée à une situation de vulnérabilité en 2016. C’est l’aveu lâché aujourd’hui par le ministre des Finances Abderrahmane Benkhalfa.

S’exprimant en marge d’une journée d’information sur les mesures de la loi de finances complémentaire (LFC) pour 2015, le premier argentier du pays a insisté sur l’importance de réussir l’opération de l’intégration de l’argent liquide circulant dans l’informel dans le secteur bancaire. Selon lui, sans cette manne financière, le pays s’expose dès l’année prochaine à une situation de vulnérabilité. Si « l’ensemble des agences bancaires ne se mobilisent pas (pour la réussite de ce dispositif) nous serons vulnérables en 2016 », a-t-il averti dans une déclaration à l’APS.

Le ministre a fait savoir dans ce contexte que ces ressources « nous mettent à l’abri d’autres décisions non souhaitées », non sans préciser  que cette manne va être utilisée dans la croissance économique. « Lorsque l’assiette fiscale augmente du fait de la bancarisation de l’argent de l’informel, l’Etat pourra alors faire baisser les impôts au profit de l’investissement », a-t-il expliqué.

Mais pour le ministre cette insistance sur les enjeux de cette opération ne veut aucunement dire que l’Algérie est dans le besoin d’aller vers l’endettement extérieur. L’Algérie « n’est pas en position de mal aisance financière, et ne compte pas sur la taxe de 7% pour avoir des ressources mais veut juste impliquer le milieu des affaires dans le développement », a-t-il tenu à rassurer.

yacine Ghlis